Campagne 22 juin 2023

#Stop Cigarettes Pollution

Qu’il s’agisse des cigarettes classiques ou des nouveaux produits du tabac et de la nicotine, les cigarettiers mettent sur le marché des bombes écotoxiques qui empoisonnent durablement notre environnement.

Campagne 22 juin 2023

Contre-Feu s’associe à Surfrider Foundation pour lancer une campagne de sensibilisation à destination des jeunes visant à révéler ce qui se cache derrière les déchets des produits du tabac et de la nicotine.

L’INDUSTRIE DU TABAC TUE AUSSI L’ENVIRONNEMENT

LES PRODUITS DU TABAC ET DE LA NICOTINE : DES BOMBES ÉCOTOXIQUES POUR NOTRE PLANÈTE

Chaque année dans le monde, ce sont plus de 4 500 milliards de mégots de cigarettes qui sont jetés dans la nature. Du fait même de sa composition, l’INERIS classe le mégot comme un « déchet dangereux » (au même titre que les pesticides et les déchets amiantés ) et « écotoxique » : contenant au moins 7 000 produits toxiques (tels que l’arsenic, le mercure et le plomb), ce déchet est constitué d’un filtre plastique à usage unique qui ne disparaît jamais.

Constituant aujourd’hui le déchet le plus fréquemment retrouvé sur les plages, un mégot jeté dans la nature qui au contact de l’eau, se décompose en microplastiques et déverse des nombreuses substances toxiques qui mettent en péril la biodiversité (mortalité des espèces aquatiques, contamination des sols, inhibition de la croissance des végétaux, etc.)

Une toxicité qui reste très méconnue : seuls 26 % des Français savent que les filtres de cigarettes sont en réalité du plastique, la plupart (46 %) la confondant avec de l’ouate (du coton) . Par ailleurs, 20 % des fumeurs pensent à tort que les mégots, tout comme les Puffs, sont biodégradables.

Composées de plastique, de batteries en lithium et contenant des métaux lourds, les cigarettes électroniques et à fortiori jetables, sont des déchets supplémentaires qui viennent s’ajouter aux mégots disséminés dans la nature. A usage unique, les Puffs accélèrent cette pollution puisqu’elles se jettent après quelques jours d’utilisation, une fois la centaine de bouffées disponibles consommées.

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« L’industrie du tabac, tant par ses processus de production que par les déchets qu’elle génère, intoxique le deuxième poumon de la planète qu’est l’océan. »
« Son empreinte carbone contribue au dérèglement climatique et au réchauffement de l’océan, réduisant ses capacités de pompe à chaleur et de pompe à carbone. Tous les déchets générés par l’industrie du tabac, qu’ils soient plastiques ou électroniques, sont des bombes écotoxiques : ils contaminent de manière irréversible l’eau et les écosystèmes marins. Il est urgent que l’industrie prenne ses responsabilités et mette fin à ses activités polluantes. »
Diane Beaumenay-Joannet, Responsable plaidoyer déchet pour Surfrider Foundation Europe

FIN DE VIE DES DÉCHETS : UNE OPPORTUNITÉ DE GREENWASHING POUR LES INDUSTRIELS

  • Au sujet des mégots de cigarettes

Aujourd’hui en France, de nombreux mégots de cigarette ne sont pas collectés : on en dénombre 23,5 milliards qui sont disséminés au sol ou dans la nature chaque année. Et quand ils sont collectés, ces déchets dangereux sont mal éliminés puisqu’ils sont incinérés dans des installations pour déchets non-dangereux, en contradiction avec les recommandations de l’INERIS.

Lorsqu’ils sont brûlés, ces déchets ne s’éliminent pas sans provoquer une pollution massive en générant d’importantes émissions de gaz à effet de serre et de dangereux polluants dans l’atmosphère, bien au-delà des limites d’émissions toxiques autorisées dans l’UE. Même une fois la combustion terminée, la pollution se poursuit : s’ils sont parfois utilisés en sous-couche routière, ces résidus hautement toxiques finissent souvent par être stockés en décharge ou sur des terrains, à l’abri des regards.

Par ailleurs, si l’idée du recyclage semble séduisante, la dépollution des mégots de cigarettes est impossible : l’INERIS qui a étudié cette question en a conclu qu’à sa connaissance il n’existait aucune possibilité de recyclage sans risque pour l’environnement ou la santé publique. Les start-ups qui prétendent le contraire et affichent une « dépollution validée performante par le laboratoire d’Etat, [l’INERIS] » mentent puisqu’une telle certification n’existe pas.

On note d’ailleurs que l’opinion publique a été induite en erreur : 24 % des Français pensent à tort que les mégots sont recyclables. Une proportion qui s’élève même à 30 % chez les fumeurs.

  • Au sujet des cigarettes électroniques

En ce qui concerne les cigarettes électroniques, jetables ou non, le processus d’élimination est tout aussi complexe et néfaste pour notre environnement. Sans compter qu’aujourd’hui, 60 % des fumeurs n’ont aucune idée de l’endroit où jeter ce déchet :

– Les cigarettes électroniques classiques requièrent des consignes de tri complexes et décourageantes : chaque pièce qui compose ce produit (métal, plastique, verre, etc.) devrait être triée et acheminée vers un point de collecte spécifique, différents les uns et des autres.

 

– Compte tenu de leur design, le traitement des Puffs est impossible : directement moulées dans le plastique, les batteries ne peuvent pas être extraites et ne peuvent être ni dépolluées, ni recyclées.

Néanmoins, 37 % des fumeurs pensent à tort que les cigarettes électroniques jetables sont recyclablesUne idée reçue construite par les industriels qui n’hésitent pas à promouvoir la recyclabilité de leurs produits comme argument de vente (à l’instar de WPuff).

Si la dépollution des cigarettes électroniques est impossible, chaque metteur sur le marché a cependant l’obligation légale d’assurer le traitement de ses déchets en souscrivant à un éco-organisme agréé par l’Etat, en accord avec le code de l’environnement. Pourtant, des acteurs phares du marché tels que British American Tobacco France manquent à leurs obligations : le géant anglais n’apparaît pas aujourd’hui comme contributeur pour l’élimination des produits de sa gamme Vuse.

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« Il est entièrement faux et insidieux de dire que les produits du tabac et de la nicotine pourraient s’inscrire dans un modèle d’économie circulaire. »
« Les processus de gestion et de traitement des mégots et des cigarettes électroniques ne peuvent en aucun cas atténuer l’impact environnemental de l’industrie du tabac : mal collectés, ces déchets ne peuvent pas être valorisés puisqu’ils ne sont ni dépolluables ni recyclables. A date, les seules solutions consistent à les incinérer ou à les enfouir, des opérations loin d’être neutres en carbone ! S’il y a bien un message qu’il faut retenir c’est celui-ci : un mégot ou une Puff ne disparaît jamais. Au-delà de provoquer le décès prématuré de 8 millions de personnes chaque année dans le monde, l’industrie du tabac tue aussi l’environnement. »
Marion Catellin, Directrice de l’ACT-Alliance contre le tabac

L’INDUSTRIE DU TABAC DOIT ÊTRE RENDUE PLEINEMENT RESPONSABLE DE SON IMPACT ENVIRONNEMENTAL

  • 01

    INSCRIRE DANS LA LOI FRANCAISE L’INTERDICTION DE PROMOTION

    Auprès du public des activités de responsabilité environnemental et réalisés au profit de l’industrie du tabac. Une telle interdiction empêchera les cigarettiers de bénéficier de labels relatifs à l’environnement (le label CDP par exemple) et de participer à des évènements concernant la responsabilité sociale et environnementale (tels que le salon Produrable).

  • 02

    INTERDIRE LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE JETABLE DU TYPE PUFF

    Face à cette aberration sanitaire et environnementale, une proposition de loi visant à interdire ce produit a déjà été déposée à l’Assemblée nationale et a été cosignée plus de soixante députés de tous horizons. Elle a également reçu le soutien de la majorité et du gouvernement.

Contre-Feu_Tabac et environnement

LA CAMPAGNE DE SENSIBILISATION « STOP CIGARETTES POLLUTION »

Afin de prévenir l’entrée des jeunes dans le tabagisme et d’inciter les fumeurs à réfléchir à leur consommation, l’ACT-Alliance contre le tabac s’associe avec Surfrider Foundation pour lancer une campagne de sensibilisation visant à révéler la réalité qui se cache derrière les déchets de l’industrie du tabac et de la nicotine.

 

Ensemble, les associations entendent interpeller les jeunes âgés de 15/24 ans en amont des vacances scolaires, directement sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo de 30 secondes, Jorgann Couzinet, surfeur professionnel et ambassadeur de la campagne vient délivrer notre message : non un mégot ou une Puff ne disparait jamais. Oui l’industrie du tabac tue aussi l’environnement.

Médiatisée sur les réseaux sociaux (Meta, TikTok et YouTube), cette campagne sera également amplifiée jusqu’au début du mois de juillet 2023 à travers une collaboration avec les deux médias d’information que sont Brut et Hugo Décrypte.

 

  • En résumé
    23 milliards de mégots
    disséminés au sol ou dans la nature chaque année en France
  • En résumé
    30 % des fumeurs
    pensent à tort que les mégots sont recyclables
  • En résumé
    60 % des fumeurs
    n’ont aucune idée de l’endroit où jeter une cigarette électronique (jetable ou non)
  • En résumé
    66 % des fumeurs
    affirment qu’une meilleure information sur l’impact environnemental du tabac les inciteraient à réfléchir à leur consommation

Nos documents

Communiqué de presse
10/25
Dossier de presse
10/25